Russell Ackoff, encore lui, résume bien les approches majeures pour traiter un conflit et, par extension, un problème. Elles sont au nombre de trois :
To Solve (solutionner)
Accepter les conditions du conflit ou du problème - "faire avec" - et tenter d'atteindre l'objectif coûte que coûte même si la partie adverse doit y laisser des plumes. A l'extrême, on est dans la soumission, le passage en force, la lutte, … le déséquilibre.
To Resolve (résoudre)
Accepter les conditions du problème mais en cherchant un compromis, une répartition gains / pertes entre les parties (au sens très large : personnes, systèmes, composants…).
To Dissolve (dissoudre)
Contourner ou faire disparaître les conditions qui créent le problème. Ici, zéro soumission, zéro compromission. Chaque partie maximise son objectif ; personne ne perd, tout le monde gagne.
Exemple : Monsieur et Madame sont dans le salon, Madame veut lire et Monsieur veut écouter de la musique. Pour que chacun vaque à son occupation, Monsieur pourrait avoir recours à un casque audio.
La troisième stratégie est, en principe, la seule acceptable dans la pratique de TRIZ dont les critères de solution dissolution optimale sont :
- Atteinte du (des) résultat(s) escompté(s) ou, en d'autres mots, élimination complète de la contradiction caractérisant le problème ;
- Résultat "win-win" ;
- Aucun effet collatéral néfaste (aux tiers, au système, à l'environnement) ;
- Coût nul ou limité (plus haut degré d'idéalité) ;
- Autant que faire se peut, accès à des avantages ou effets positifs complémentaires.
Si ces critères et l'approche qui les défend constituent le fil rouge de TRIZ, reconnaissons que nous sommes généralement plus enclins à des traitements de type 1 ou 2. Et pas uniquement dans la gestion des conflits interpersonnels mais également dans la formulation et la concrétisation de nouvelles idées.