Mieux qu’une boîte à idées, une boîte à problèmes !

Pour être créative, une organisation doit être équipée d’un système nerveux complexe lui permettant de percevoir et de réagir vite. D’où la nécessité de mettre en place des systèmes de détection de problèmes, de résolution et d’accueil de solutions.

Mais peut-être avez-vous déjà une « boîte à idées » ?

Une intention louable. Mais avec une grosse lacune : les problèmes ne sont connus qu’une fois les solutions trouvées ou du moins suggérées. Le collaborateur qui a remarqué un nouveau problème ne se manifestera que lorsqu’il aura profilé une solution. Alors quid des problèmes détectés – par Pierre ou Paul ou Jaques – et restés sans solution (ou du moins sans prise en charge immédiate) ?

Idéalement, pour bien fonctionner, l’entreprise doit être informée de tous les problèmes, avec ou sans solution. Alors, avant d’inaugurer une Boîte à Idées, commencez par instaurer une Boîte à Problèmes ou tout système équivalent permettant de glaner les problèmes.

Mettre en place un système de collecte des problèmes n’est qu’une étape. Il faudra aussi l’animer, en y consacrant du temps et de l’attention ; sans oublier de manifester de la bienveillance à l’égard de celles et ceux qui jouent le jeu. De la bienveillance aussi pour les problèmes à considérer non plus comme des « emmerdes » mais comme des ressources.

NB : l’idée de la « boîte à problèmes » ne date pas d’hier – Florence VIDAL en faisait déjà la promotion en 1977 dans son ouvrage « Savoir Imaginer » (le texte ci-dessus est par ailleurs fortement inspiré des pages 187 et 188).