3000 idées (brutes) = 1 succès (commercial)

Il va de soi que toutes les idées ne sont pas concrétisées et, encore moins, qu’elles se transforment d’emblée en succès commerciaux et financiers. Mais plus précisément, avez-vous une idée du « taux de survie » ou « taux de succès » d’une idée brute ? Le titre de l’article vous a donné la réponse : 1 pour 3.000 !

Sur 3.000 concepts, 1 seul se métamorphose en un produit rentable.

C’est une moyenne et c’est la conclusion d’UNE étude réalisée par G. Stevens et J. Burley aux USA (1997).

Sans entrer dans les détails, le chemin de croix de idées innovantes est le suivant :

  • Base (extrapolée) = 3.000 idées brutes ;
  • Après sélection, expérimentation, feedback du management, … 300 idées survivent ;
  • Environ 125 idées deviennent des projets ;
  • Plus ou moins 9 projets reçoivent une attention significative ;
  • 4 projets atteignent l’étape suivante en bénéficiant d’efforts importants de développement ;
  • Environ 2 projets (1,7 pour être précis) sont commercialisés ;
  • Au final, 1 seul constitue un succès commercial et financier (rentabilité).

En utilisant la même base, les auteurs ont établi le parcours tout aussi difficile des idées brevetables :

A noter que l’étude a été réalisée sur plusieurs secteurs, certains affichant des taux de mortalité encore plus dramatiques ; exemple : 1 succès pour 6.000 à 8.000 idées brutes dans l’industrie pharmaceutique.

Ce « ratio mortifère » est un bel exemple du « Principe de PARETO » (ou plutôt « Principe de JURAN » puisque c’est le qualiticien Joseph JURAN qui a réellement formalisé le principe 20/80). Peu encourageant, ce faible taux de réussite peut conduire à préférer une autre stratégie d’innovation : (s’)investir dans les « petites idées ».