Le (Manuel de) Sabotage Utile

En 2008, l’Office of Strategic Services des États-Unis (OSS rebaptisé plus tard CIA) a déclassifié un document édité en 1944 et intitulé “Simple Sabotage Field Manual”, une traduction française donnant “Manuel Pratique de Sabotage Élémentaire”. Comme son intitulé ne l’indique pas, ce petit guide n’était pas destiné aux militaires ou aux agents secrets mais aux civils !

Ce document ayant déjà fait l’objet d’innombrables commentaires, inutile d’en ajouter d’autres. Par contre, en prenant le contre-pied, il peut certainement servir de ressort ou de stimulus : Comment l’idée d’un guide pour créer des problèmes pourrait nous aider à en résoudre ou à en prévenir d’autres ? Ou posé autrement : Qu’en ferait l’Avocat de l’Ange ?

Considérant qu’il nous est souvent plus aisé de définir ce qu’il ne faut pas faire plutôt que ce qu’il faut faire,

  • Inspirer ou prolonger un rapport d’étonnement ;
  • Composer un livret d’accueil – ou “onboarding” – pour le moins original ;
  • Élaborer une charte client humoristique ;
  • Dresser la liste ou la carte des “Péchés Capitaux” de votre organisation ou de votre service ;
  • Toujours en mode contradiction, servir de thème et de fil conducteur pour une campagne de communication interne ou externe, chaque épisode abordant un mode de sabotage particulier ;
  • Lancer ou relancer un brainstorming inversé ou, probablement tout aussi fécond, une consultation de type “boîte à idées”.

Cet exercice (inachevé) sert à démontrer que le négatif peut être source de positif. Accessoirement, il lance un défi à l’Intelligence Artificielle qui, au stade actuel, semble avoir de la peine à convertir du négatif en positif (cf. principe Triz n°22). En effet, malgré plusieurs essais (ChatGPT 4 – janvier 2024) avec différents prompts, les réponses sont restées très vagues, rien de vraiment exploitable en l’état. C’est quelque part réconfortant même si ce n’est peut-être que temporaire et en rapport avec ce cas particulier.

A bon entendeur ou à bon saboteur, salut.