FRAP, structure pour dissoudre (et résoudre) un problème

Comme le soulignait Herbert Simon, la résolution efficace d’un problème passe d’abord par sa dissolution, c’est-à-dire sa déconstruction analytique. C’est dans cette optique de distinction entre le problem-dissolving (analyse) et le problem-solving (résolution) que la méthode F.R.A.P. prend tout son sens.

F.R.A.P. ? Feuille de Révélation et d’Analyse de Problème.

Bien qu’issue de la rigueur de l’audit interne, cette technique reste étonnamment peu documentée en dehors du cercle d’initiés. C’est regrettable, car sa méthodologie est universelle et se prête parfaitement à l’exercice du Mind Mapping (on pourrait d’ailleurs parler de CRAP pour Carte de Révélation et d’Analyse).

L’objectif de la FRAP est de documenter un dysfonctionnement avec précision, en forçant l’analyste à segmenter les composantes souvent amalgamées d’une situation complexe (causes vs conséquences, par exemple).

Une FRAP en carte, ce sera 5 branches (et des sous-branches) pour :

  1. L’énoncé du problème résumant le dysfonctionnement ;
  2. Les faits qui montrent qu’il y a dysfonctionnement (des constats objectifs) ;
  3. Les causes qui expliquent le problème ;
  4. Les conséquences qui en découlent ;
  5. Les recommandations pour solutionner les causes et le problème.

L’enjeu critique de la méthode réside dans la rigueur de la catégorisation. Il est fréquent de confondre un constat (ce que je vois) avec une cause (ce qui l’explique) ou une conséquence (ce que cela implique). Une relecture critique de votre carte est donc indispensable pour valider chaque branche.

Cette structure logique ne se limite pas aux audits. Elle est un outil puissant pour structurer un rapport d’activité, étayer une argumentation ou préparer une proposition de changement stratégique. En somme, des usages à la carte.