Chausse-trapes du Mind Mapping par ordinateur (partie 2)

Je reviens sur les travers du Mind Mapping assisté par ordinateur. La « médaille d’or » a été abordée précédemment, je vous propose de faire connaissance avec les médailles d’argent et de bronze.

Superfluité ou « Vas-y Jojo »

« Superfluité » : abondance excessive et inutile, caractère de ce qui est superflu (source : fr.wiktionary.org). En image et dans le contexte qui nous occupe, la superfluité pourrait ressembler à ceci  :

J’utilise souvent l’expression « Vas-y Jojo » pour désigner cette tentation à laquelle certains succombent trop facilement. Hé oui, avec un logiciel de Mind Mapping, il est très facile de s’adonner aux joies des bulles, des connexions mentales et de l’encapsulage. Il n’y a pas de limites. Malheureusement ces « prouesses » nuisent gravement à la santé de la carte mentale qui finit par ressembler plus à un sapin de Noël qu’à une structure – intelligible – d’informations.

Si vous attendez des recommandations générales de ma part : maximum 1 à 2 capsules, 2 à 3 bulles et 2 à 3 connexions mentales par carte. Dans tous les cas, c’est vous qui voyez.

Avant d’introduire la médaille de bronze, notez qu’il y a un usage requérant l’insertion de connexions entre (toutes) les branches: la gestion de projet. Dans ce cas, les relations servent à définir le sens et la nature (ex : Fin-Début, Début-Début,…) des dépendances entre les tâches. C’est à partir de ces relations que l’on peut obtenir la conversion de la carte en diagramme de Gantt.

Les sens manqués

Placé en troisième position, ce travers aurait tout aussi bien pu monter sur la deuxième marche de podium ou même être confondu avec le précédent.

Selon l’expression consacrée, 1 image vaut 10.000 mots ; en Mind Mapping, il serait plus correct d’écrire : 1 image vaut 1 idée-clé.

Pratiqué en mode manuscrit et à moins d’être un artiste, le Mind Mapping impose une contrainte positive : il y a lieu d’esquisser l’idée avec les moyens du bord (lire: les compétences graphiques du cartographe). Cela débouche généralement sur un dessin simplifié et spontané exprimant le substrat de l’idée ou l’émotion qui l’accompagne.

Avec l’ordinateur ? Hum … miam miam… quel beau festin que toutes ces images à portée de clic (sur le web par exemple), quel régal que tous ces cliparts fournis avec le logiciel… sans oublier les mignardises que sont les pictogrammes (synonymes : icônes ou marqueurs).

  • Est-il vraiment judicieux d’insérer une image dans toutes ou presque toutes les branches ?
  • Et surtout, ces visuels sont-ils réellement évocateurs ou simplement décoratifs ? Apportent-ils vraiment du sens ? Sont-ils, par exemple, à même de remplacer les mots-clés qu’ils accompagnent ?

Une fois encore, c’est vous qui voyez.