Équipe bleue et équipe rouge pour renforcer une idée, un projet …

Une nouvelle idée ? Un nouveau projet ? Testez sa fiabilité ou améliorez ses performances en lui faisant passer ce qui s’apparente à un stress-test : faites intervenir l’équipe rouge – les « méchants » ou du moins les attaquants – et l’équipe bleue – les « gentils » ou les défenseurs.

Une méthode imaginée au départ par les militaires, une méthode appliquée pour renforcer la sécurité d’installations stratégiques (ex : centrales nucléaires) ou pour entraîner les troupes à divers scénarios défensifs ou offensifs. Du côté civil, c’est le secteur informatique qui s’en est emparé – en popularisant quelque peu la pratique – pour fiabiliser des infrastructures ou des logiciels.

Pas d’exclusive ! La méthode peut être activée dans divers contextes et pour une multitude de situations. Dès qu’il est souhaitable d’optimiser, de peaufiner, de sécuriser, de renforcer, … faites entrer les rouges et les bleus sur le terrain.

Pas de procédé précis ! Il faut mobiliser deux groupes de collaborateurs, d’experts internes ou externes, … des gens de bonne et de « mauvaise » (dans le sens « critique utile ») volonté.

  • L’équipe rouge va jouer à fond la carte de l‘IVC (interruption volontaire de créativité) et de la défectuologie. Elle va tenter de voir toutes les imperfections, de détecter le maximum de faiblesses et de failles du système. Les rouges seront en quelque sorte « l’avocat du diable » (pour rappel le diable se cache souvent dans les détails).
    • Il sera sans doute utile de structurer l’offensive en appliquant, par exemple, un découpage MECE ou un organisateur de la pensée comme les 5 à 7 M
  • L’équipe bleue, sera plus que l’avocat de l’ange de l’idée ou du projet. Son rôle ne sera pas vraiment d’argumenter mais d’utiliser (les idées – les attaques de) l’équipe rouge comme ressource  pour améliorer le projet.

Une approche qui demande certes un peu de temps et beaucoup d’énergie mentale mais qui peut rapporter gros au sens quantitatif ou au sens qualitatif. Certains pratiqueraient systématiquement de la sorte pour évaluer des opportunités d’investissements. On raconte ainsi qu’avant d’investir (ou pas) dans un nouveau projet, Warren Buffet demande à deux groupes de conseillers d’endosser les maillots rouges et bleus.

Pas de maillots rouges et bleus sous la main ? Remplacez-les par des chapeaux, un jaune et un noir !