Soyez défectuologue !

Un défectuologue, c’est quelqu’un qui pratique la défectuologie ! Deux termes peu communs – pour preuve, ils ne sont pas encore repris par les principaux dictionnaire ! – façonnés par Michel Fustier (France) pour désigner la volonté ou l’obsession de remettre les choses en question. Quelque part, un proche parent du KAIZEN (« amélioration continue ») des japonais.

Il s’agit donc moins d’une technique de créativité que d’une attitude créative. Le défectuologue se mettra en état d’alerte, d’observation, d’empathie et de questionnement :

  • Qu’est-ce qui cloche ici ?
  • Comment améliorer cette fonction ?
  • En quoi faciliter l’utilisation de ce produit ou service ?
  • Que manque-t-il ? Qu’est-ce qui est superflu ?
  • Quel est le petit plus – ou le petit moins – qui va accroître l’efficacité, réduire le gaspillage… ?

Une attitude salutaire mais qui, en principe, ne devrait pas être attendue de la part de celles et ceux qui sont à la fois juges et parties :

« On ne peut pas demander à n’importe qui de jouer de rôle, et en particulier on doit exclure les inventeurs, les concepteurs ou les fabricants de l’objet étudié. Ils aborderaient leur tâche avec un ensemble de préjugés techniques et affectifs qui constituent leur expérience et qui ôteraient toute valeur à l’observation qu’ils feraient »

Michel Fustier

A réaliser in vivo ou in vitro. Sur le terrain, ce sera avec un accessoire élémentaire : un bloc-notes ou carnet à idées. En option pour le débriefing, un rapport d’étonnement. Si pratiqué en arrière-boutique, certaines techniques, la polysubjectivité en priorité, devraient certainement apporter quelque valeur ou idée ajoutée. En fait, tout ce qui concourt à élargir la vision est utile pour pratiquer la défectuologie.

« Perfectionnisme » et « Défectuologie » sont-ils synonymes ? Sans doute mais je préfère associer « Chance » et « Défectuologie » en partageant cet avis :

La chance, c’est l’attention que l’on accorde aux détails.

Winston Churchill