« Buvez, éliminez » dit la pub (Vittel) tandis que l’innovateur se dit parfois « Faisons mieux avec moins« .
Oui, innover ne consiste pas toujours à ajouter quelque chose au produit, au service ou au processus. Faire ou proposer moins permet parfois de simplifier et le moins créatif conduit très souvent au plus innovateur. Cette stratégie peut être animée par deux ambitions :
- Simplifier le système pour l’améliorer en visant par exemple un gain en fiabilité, en prix de revient, en usabilité, etc. C’est la voie empruntée par toutes les démarches low-cost. Un autre exemple : les meubles en kit. Un troisième, plus discutable sans doute et certainement moins sensationnel : les portions réduites (plats individuels, petits morceaux de sucre, capsules de café, etc).
- Changer le système pour obtenir quelque chose de relativement différent. Une référence : la draisienne – le vélo auquel on a retiré les pédales pour gagner un atout (un enfant qui roule avec une draisienne gagne en équilibre et adoptera plus facilement un vélo classique).
- NB : d’un autre point de vue, ce n’est pas une réelle innovation mais une réactivation du passé puisque les premiers vélos n’avaient pas de pédalier.

Il y a plusieurs techniques ou angles d’attaque pour imaginer une réduction positive. TRIZ notamment qui n’est contient (au moins) trois ressources visant le retrait ou la simplification : le Trimming, l’Extraction (principe n°2) et le Résultat Idéal Final. Sans oublier, le concept de l’idéalité.
Un challenge en guise de conclusion : Comment conceptualiser un restaurant où l’on ne dirait plus « L’addition s’il vous plaît. » mais « Garçon, la soustraction SVP. » ?