Concept Map … aussi pour l’entreprise

Si le Mind Mapping pénètre lentement – mais surement – le monde de l’entreprise, le Concept Mapping semble encore loin derrière. Certes, le Mind Mapping est plus visuel et plus intuitif (ou spontané) que le Concept Mapping mais ce dernier est complémentaire au Mind Mapping parce qu’il instrumente une autre stratégie : l’extraction de concepts.

Concept Mapping versus Mind Mapping

S’il fallait établir une définition – comparaison simple entre la « mécanique » de la carte heuristique (Mind Mapping) et celle de la carte conceptuelle (Concept Mapping) :

  • Mind map = énoncé d’idées par association ; on part d’une idée générale et on décline par rebond des idées qui s’y rattachent ;
  • Concept map = énoncé de concepts par extraction ; on scanne un concept de départ afin d’égrener les concepts qu’il renferme.

Et pour simplifier encore plus : l’une travaille au-dehors, l’autre opère au-dedans.

Bien plus que le contenant (format), c’est le contenu qui permet de différencier une carte heuristique d’une carte conceptuelle. Quitte à être traité d’hérétique, on pourrait utiliser la mécanique du Concept Mapping avec la mise en forme du Mind Mapping et inversement. Toutefois, si vous pratiquez l’un et l’autre, vous constaterez sans doute que la structure hiérarchique descendante encourage l’extraction de concepts tandis que l’éclosion stimule le foisonnement d’idées.

Pour découvrir l’origine, les règles et les corollaires du Concept Mapping, je vous invite à lire ou à relire le chapitre 5 qui lui est entièrement dédié.

Pour quoi utiliser le Concept Mapping au bureau (ou en salle de réunion) ?

Pour extraire, distiller, tamiser, quintessencier (ce verbe est bien au dictionnaire)…

  • les fonctions d’un produit ou d’un service dans le cadre d’une analyse de la valeur, d’une recherche d’arguments commerciaux, de l’amélioration de la qualité… ;
  • les composants ou les attributs d’un problème (étape abordée au cours de certaines techniques de créativité, l’analyse morphologique par exemple) ;
  • les sous-concepts d’un positionnement commercial (pour, par exemple, en exploiter l’un ou l’autre à l’occasion d’une campagne de communication) ;
  • les éléments d’une stratégie pour en valider la cohérence ou préparer les plans d’actions ;
  • les phases, les séquences ou les livrables d’un projet ; etc.

Pensez également au Concept Mapping comme support de communication ou de travail (individuel ou en groupe) lors de réunions, de formations, etc.

Cette énumération est, bien entendu, non exhaustive.

Un exemple

En supposant que vous cherchiez à (sa)voir ce qui se cache derrière le concept de « nouvelle nutrition » :

– cliquez sur l’image pour l’ouvrir au format PDF

Quelques remarques

  1. Dans l’exemple, les relations entre les concepts n’étant pas ambigües, elles ne sont pas annotées (dans le cas inverse, il est recommandé de les commenter).
  2. Les concepts–exemples sont transcris de manière différente (cf. bleu / souligné) ; préconisation valable également pour les noms propres.
  3. Il est relativement aisé de réaliser une carte conceptuelle avec un logiciel de Mind Mapping (je vous montrerai comment procéder dans les semaines à venir).
  4. Chaque carte conceptuelle (ou heuristique) est personnelle ; à moins d’une intervention divine, il est impossible que deux auteurs présentent exactement la même structure, les mêmes concepts (principe valable pour toute forme d’expression).